Panique avant le mariage
A la veille du mariage, ressentir une panique, est-ce normal ?
"Je dois me marier dans un mois, mais j'ai peur. J'hésite de plus en plus. Je voudrais tout arrêter, mais le mariage est déjà préparé..."
Ce n'est pas rare qu'une panique s'empare de l'un des fiancés à l'approche de la date du mariage. Il ne s'agit pas seulement d'une valse-hésitation expliquable vue la gravité de la démarche, mais d'une angoisse qui semble ne pouvoir s'apaiser qu'à l'idée de l'annulation du projet.
Cette panique est d'autant plus forte que l'on se sent contraint de ne pouvoir faire machine arrière. Les invitations sont envoyées, mais surtout l'autre fiancé ne comprendrait plus, et la famille non plus. "Qu'est-ce que c'est que ce caprice de dernière heure ?"
La peur de l'inconnu
Comment gérer cet écartèlement ? Peut-être en se disant que cette soudaine appréhension a toujours plus ou moins existé. Combien d'épouses avouent avoir pleuré le jour de leurs noces devant la peur de l'inconnu... Cette appréhension est plus fréquente aujourd'hui, les fiancés ayant sans doute moins d'illusions sur les belles promesses de la vie conjugale : ils voient des couples s'effondrer une hésitation devant le mariage peut être le signe d'une certaine lucidité sur les inévitables difficultés à venir.
En revanche, il est bon de rechercher s'il n'existe pas des raisons plus profondes : un amour insuffisant ? Un défaut qu'on supporte mal chez l'autre ? Une peur de la sexualité ? Un attachement à sa famille qu'on doit quitter ? La persistance d'un amour passé qui n'a pu se concrétiser ? De plus, choisir, c'est renoncer : on renonce à ce personnage de rêve parfois espéré.
Panique avant le mariage : étudier la profondeur de sa relation
Que faire ? Décaler le mariage pour clarifier ses sentiments ? C'est souvent reporter le problème sans le résoudre. En l'absence d'une raison grave, d'une allergie profonde envers l'autre, d'un défaut caractérisé qui contre-indiquerait formellement le mariage, il faut un travail sur soi pour apprendre à accepter les inévitables imperfections de la condition humaine.
Il importe ensuite que le couple (et non la famille), les yeux dans les yeux, étudie la profondeur de sa relation, pèse et apaise les doutes et les peurs de chacun des fiancés, en lui donnant le droit de s'exprimer. L'acceptation, la compréhension sans jugement de ces sentiments négatifs contribuent puissammment à ce qu'ils disparaissent, et rendent chaque fiancé plus objectif et plus libre en face d'un choix tellement important.
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