Le secret du bonheur révélé aux jeunes par Jean Paul II
le Pape Jean-Paul II révèle le secret du bonheur aux jeunes.
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L’amour est une décision consciente
"Vous valez... ce que vaut votre coeur."
Toute l’histoire de l’humanité est l’histoire du besoin d’aimer et d’être aimé.
Cette fin de siècle, surtout dans les régions d’évolution sociale accélérée, rend plus difficile l’épanouissement d’une saine affectivité.
C’est sans doute pourquoi beaucoup de jeunes et de moins jeunes recherchent l’ambiance de petits groupes, afin d’échapper à l’anonymat et parfois à l’angoisse, afin de retrouver leur vocation profonde aux relations interpersonnelles. A en croire une certaine publicité, notre époque serait même éprise de ce que l’on pourrait appeler un doping du coeur.
Il importe en ce domaine de voir clair. Quel que soit l’usage qu’en font les humains, le coeur (symbole de l’amitié et de l’amour) a aussi ses normes, son éthique. Faire place au coeur dans la construction harmonieuse de votre personnalité n’a rien à voir avec la sensiblerie, ni même la sentimentalité.
Le coeur, c’est l’ouverture de tout l’être à l’existence des autres, la capacité de les deviner, de les comprendre. Une telle sensibilité, variée et profonde, rend vulnérable. C’est pourquoi certains sont tentés de s’en défaire en se durcissant.
Aimer, c’est donc essentiellement se donner aux autres. Loin d’être une inclination instinctive, l’amour est une décision consciente de la volonté d’aller vers les autres. Pour pouvoir aimer en vérité, il faut se détacher de bien des choses et surtout de soi, donner gratuitement, aimer jusqu’au bout. Cette dépossession de soi, oeuvre de longue haleine, est épuisante et exaltante. Elle est source d’équilibre. Elle est le secret du bonheur.
On ne peut aimer à l’essai.
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Jésus nous dit : "Heureux les coeurs purs"
Vous l’avez dit vous-mêmes, s’aimer entre homme et femme, entre jeune homme et jeune fille, c’est respecter l’autre dans son corps, son coeur, sa liberté ; c’est le recevoir avec admiration comme un don de Dieu, c’est l’aimer différent, avec l’intention de tout faire pour le rendre heureux et meilleur ; c’est s’unir pour créer une famille.
L’autre doit être aimé pour lui-même, pas comme un objet de plaisir. Un tel amour s’apprend patiemment ; il demande des sacrifices, il est fait pour durer.
Sur ce point, dites-vous, certains sont hésitants, ébranlés par les mœurs des jeunes et des adultes qui sont en faveur de la cohabitation juvénile et du divorce.
Je comprends qu’ils soient troublés. Au temps de Jésus, certains pensaient aussi profiter des concessions que Moïse avait semblé accorder en matière de fidélité, à cause de la dureté des cœurs. Mais Jésus a rappelé le dessein originel de Dieu :
- Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni."(Marc 10, 9)
Si Dieu exige une fidélité totale, c’est qu’elle est possible. Si Jésus en a fait un sacrement, à l’image de son amour indissoluble pour l’Eglise, c’est que sa grâce ne fera jamais défaut.
L’acte qui unit l’homme et la femme en une seule chair est si grand et si fort qu’il exprime l’alliance totale de deux personnes ; il perd son sens en dehors de cette alliance, scellée dans le sacrement.
De même qu’on ne peut vivre seulement à l’essai, ni mourir à l’essai, on ne peut aimer vraiment à l’essai. Ce serait confondre l’expérience prématurée de la jouissance avec le don de soi dans l’amour lucidement consenti pour toujours. Le problème est de se préparer à ce don de soi, au niveau du coeur et de la volonté.
Bienheureux Jean Paul II
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