Petite médication pour guérir un chagrin d'amour
Comment guérir d'un chagrin d'amour ?
Ce n'est pas rien un chagrin d'amour : il peut détruire une santé, une vie.
Un chagrin d'amour, c'est une brûlure, une blessure parfois insupportable.
Un chagrin d'amour ne se laisse pas facilement raisonner. Il se crie dans beaucoup de chansons d'aujourd'hui :
"Non, c'est une illusion qui meurt, d'un éclat de rire en plein cœur. Une histoire de rien du tout, comme il en existe beaucoup. Notre amour qu'on croyait petit a grandi quand tu es partie, grandi comme une déchirure, comme une blessure. Mais pourquoi ? pourquoi ? Pourquoi ce silence ?" (Hervé Vilard)
Votre petite médication pour guérir un chagrin d'amour
- Croire qu'on peut aimer deux fois, et la deuxième fois plus que la première.
- Ne pas rester chez soi, mais sortir. Brûler photos et souvenirs.
- Ne pas dorloter ni cultiver avec délectation son malheur.
- Partir, couper les ponts avec l'autre, sans se remettre sur sa route dans un fol espoir qui ne fera qu'aviver la plaie.
- Enterrer son rêve : tant qu'on espère, on ne peut se guérir.
- Travailler, s'occuper l'esprit.
- Se dire qu'un échec a du sens, il est « maturant » pour la personne.
- Se dire : « Ce n'était peut-être pas lui que j'aimais mais une image idéale qu’il/elle n'était pas. »
- Pleurer au besoin...
- Ne pas se venger sur d'autres.
- Chasser systématiquement une idée par une autre. À la longue, ça prend et les obsessions cessent.
- Se soucier de son extérieur, au lieu de se laisser aller, pour retrouver la confiance en soi.
- Ne pas se précipiter trop vite dans les bras d'un (d'une) autre. Par compensation. On peut aimer deux fois... mais un temps de transition est nécessaire.
- Trouver sa valeur en soi et non dans l'admiration que nous portait l’autre. Reprendre le pouvoir sur soi qu'on lui avait concédé.
- S'occuper de ceux qui sont encore plus malheureux.
- Dormir absolument, pour éviter la dépression. Voir un médecin au besoin.
- Surtout faire un bilan : Pourquoi n'ai-je pas su me faire aimer ? Par excès de possessivité ? N'ai-je pas été trop mendiant(e) (les mendiants, on ne les aime pas, on en a pitié, c'est tout !) ? Ne me suis-je pas trop agrippé(e) à l'autre au lieu de lui manquer (« on n'aime que ce qu'on n'a pas ! »). N'ai-je pas exercé une pression morale trop forte — chantage, pleurs — (« l'amour ne s'impose pas, et ne jaillit que dans la liberté ! ») ? Quelles qualités ai-je aimées en l'autre… que j’aimerais retrouver demain dans celui (celle) que j'aimerai ? Quels défauts je ne veux surtout pas retrouver ?...
Autant de questions... qui permettent à un chagrin d'amour de devenir une occasion formidable et positive de maturation.
Père Denis Sonet, Découvrons l’Amour, Mame Edifa, 2011
Pour avancer après un chagrin d'amour