Mardi-gras et Mercredi des Cendres : Joie et Méditation
Mardi-Gras marque la fin des sept jours gras, période qui précède le Mercredi des Cendres et le Carême. C’est une fête mobile dont la date est fixée 41 jours plus 6 dimanches avant Pâques, elle a donc toujours lieu entre le 3 février et le 9 mars. Il s’agit, au cours de cette période, de « faire des réserves » avant le jeûne du Carême. Ces sept jours de Carnaval se terminent en apothéose pour Mardi-Gras !
Ces sept jours préparent chacun à vivre une période non seulement de restrictions mais également d’introspection spirituelle. Le Mercredi des Cendres ou « Carême-prenant » marque le début de la période de jeûne.
Le Mercredi des Cendres est un jour de pénitence, au cours duquel les fidèles se rendent à l’Eglise pour assister à la célébration. Le prêtre trace une croix sur le front de chaque fidèle avec de la cendre « (…) car tu es poussière et tu retourneras en poussière » Genèse (Gn 3,19).
Le Carême est une période de jeûne, qui reflète le jeûne de Jésus Christ pendant 40 jours dans le désert. Il permet à chacun de se détacher de tout ce qui éloigne de Dieu, ainsi, s’il prend souvent la forme d’une privation de nourriture, il peut être plus large, et c’est à chacun de choisir la façon dont il accomplira le jeûne en s’unissant à Jésus Christ.
Le Mercredi des Cendres est ainsi une journée de prière, d’aumône et de jeûne.
Afin de vivre pleinement ces deux journées, pourquoi ne pas proposer une sortie festive et une sortie de méditation et don de soi ?
Un Mardi-Gras festif et gourmand
En France, de nombreuses villes célèbrent Mardi-Gras dans la joie. Défilés de chars, festivités, théâtre de rue ! De nombreuses possibilités vous sont offertes afin de proposer une sortie dans la joie !
Invitez les célibataires de votre région à fêter ensemble Mardi-Gras, en proposant un concours de déguisements sur un thème particulier : la Comedia del Arte pour une soirée aux accents italiens, le Corsaire de l’incontournable Carnaval de Dunkerque, les Contes de Perrault pour l’édition 2018 du Carnaval de Paris ou encore une soirée vénitienne, dans Annecy « la Venise des Alpes » !
Vous pourrez ainsi profiter des festivités dans la convivialité partager un moment de joie !
Ensuite, pourquoi ne pas retrouver un peu de calme, en dégustant de délicieuses bugnes autour d’un verre de cidre, dans la modération !
Vous découvrirez ci-dessous la recette gourmande pour des bugnes croustillantes !
Merveilles de Bordeaux ou Bugnes lyonnaises…
De nombreuses recettes de « bugnes » existent et il est parfois difficile de se décider, ci-dessous, deux recettes à savourer !
Recette des Bugnes lyonnaises :Ingrédients pour 8 personnes : - 250 g de farine - 50 g de sucre semoule - 50 g de beurre - 2 œufs - 3 cl de fleur d’oranger - 1 pincée de sel - Sucre glace - Huile pour friture Recette : Battez les œufs, tout en faisant ramollir le beurre. Dans un grand saladier, formez une fontaine de farine et ajoutez le sel, le beurre, les œufs et la fleur d’oranger. Bien mélanger jusqu’à obtention d’une pâte lisse et consistante, formez une boule à laisser reposer 2 heures au frais recouverte d’un torchon. Mettez l’huile à chauffer, pendant que vous abaissez la pâte à 5 mm. Détaillez ensuite des bandes de 10 x 4 cm avec une incision au centre de 5 cm. Ensuite faîtes un nœud avec les bandes ou laissez telles quelles. Une fois l’huile chaude, plongez les bugnes, elles remonteront rapidement si l’huile est assez chaude, retournez les une fois, puis sortez les avec une écumoire et déposez les sur un papier absorbant. Il ne vous reste plus qu’à les saupoudrer de sucre glace ! |
Recette des Merveilles bordelaises :Ingrédients pour 4 personnes : - 500 g de farine - 3 œufs - 1 sachet de levure de boulangerie - 50 g de beurre fondu - 3 cuillères à soupe de sucre semoule - 22 g de sucre vanillé - 1 orange et 1 citron - 3 cuillères à café de fleur d’oranger - 3 cuillères à soupe de rhum - 1 pincée de sel - Sucre glace - Eau tiède (env. 80 g selon consistance) Recette : Mélangez ensemble farine, œufs, zestes d’orange et citron, beurre, sucre semoule et vanillé, fleur d’oranger, levure, rhum et sel… Ajoutez l’eau en petite quantité jusqu’à obtenir la bonne consistance. Travaillez la pâte pour obtenir une pâte lisse et souple, pas trop élastique. Laissez reposer la pâte en boule sous un torchon humide pendant 2 heures. Il est temps de mettre l’huile à chauffer, et d’abaisser la pâte à la hauteur voulue selon que vous souhaitez des Merveilles moelleuses ou croustillantes (5 mm en moyenne). Découpez selon la forme souhaitée en pratiquant une incision milieu. Une fois l’huile chaude, les plonger dans l’huile et les sortir une fois dorées. Déposez vos merveilles sur du papier absorbant et saupoudrez de sucre glace ! |
Mercredi des Cendres : célébration et méditation
Prière, aumône et jeûne… Pourquoi ne pas offrir aux autres membres de Theotokos l’occasion d’entrer ensemble dans le Carême, d’abord en les invitant à vous retrouver à la célébration de votre paroisse pour le Mercredi des Cendres, puis en partageant une méditation sur le jeûne et ce qu’ils offriront à Dieu :
C’est l’heure de se tourner vers le Créateur dans l’oubli de tout le créé : « Regarde, Seigneur, j’oublie de manger mon pain, la cendre est ma nourriture, et mes larmes ma boisson » (antienne du psaume responsorial). Les lectures de la messe s’en font largement l’écho. C’est l’heure du grand repentir qui fait se « déchirer le cœur » (Joël 2,13). L’heure de s’engager de tout son être dans la conversion « car le Royaume des cieux est proche » (Matthieu 4,17 : verset d’acclamation de l’évangile) — l’évangile trace pour cela trois chemins : la prière, l’aumône et le jeûne, « dans le secret ». Chemins de pénitence, mais plus encore de renaissance et de salut, comme le dit le psaume : « Rends-moi la joie d’être sauvé, que l’esprit généreux me soutienne. Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche publiera ta louange » (Psaume 50,14-17).
Source : Fraternités de Jérusalem
« Venir recevoir les cendres, c’est prendre notre place dans la file des pécheurs et nous engager avec eux dans le chemin de la conversion. Nous n’avons pas trop de ces quarante jours pour nous laisser conduire à la racine du péché.
Nous ne sommes pas pécheurs simplement parce que nous avons accumulé des fautes ; nous sommes pécheurs parce que notre cœur s’est détourné de Dieu. Ce mouvement radical est la cause et l’explication des différentes fautes que nous pouvons commettre. Leur liste se renouvellera toujours, si nous n’acceptons pas d’attaquer le péché à sa racine, si nous n’acceptons pas la conversion radicale à la foi en Dieu.
S’il nous est possible de nous reconnaître pécheurs et d’entrer dans un chemin de conversion, c’est parce que la miséricorde divine nous permet de voir le mal en nous comme nous le voyons hors de nous. Ce que nous apercevons de la miséricorde de Dieu est cela même qui nous permet de reconnaître l’action du mauvais en ce monde parce que nous la voyons dans la lumière de la victoire du Christ. C’est parce que nous croyons que Dieu est un Dieu de tendresse et de miséricorde, parce que nous savons que le Christ a donné sa vie pour nous délivrer du péché, que nous pouvons oser regarder en face le péché de notre cœur. (...) »
Source : André cardinal Vingt-Trois, Cathédrale Notre-Dame de Paris